Cinq jours de fête à Pentecôtavic.
"Amitié, amour et joie", comme dirait Bernard.
Culture champagne et rock'n'roll avaient décrété les 7 Pêchés capiteux (la Piston Circus bodega).
Une nouvelle fois, nous sommes repartis des férias de Vic-Fezensac le coeur serré, saoulés de bruit, de couleur et d'alcool, de paroles et de rencontres.
Cette féria n'a pas le goût des landaises et des basques : on y ressent toute la générosité du Gers, une humanité festive et partageuse. La saveur de la table.
Les fêtes, cette année encore, ont tenu leur pari. Ou presque. Car à Vic, en 2008, point de fanfares. Les groupes, annoncés par paquet de 30, se sont fait rares dans les rues de la ville. On n'en comptait au gymnase-dortoir des fanfarons qu'une poignée (4 ou 5), dont certains avaient monté leur tente sur le lino (!).
Les formidables Boulamatari s'étaient concoctés un logement bien à eux. Dans les rues, que j'ai parcourues avec mon petit saxophone, on ne croisait pas plus de 15 groupes, en comptant large et en incluant les bandas (deux au moins).
Le pèlerinage de printemps des fanfares de toute la France, incontournable depuis maintenant 20 ans, aurait-il du plomb dans l'aile? Sans doute et on ne peut que le déplorer. Remarquée par tous, Vicois, habitués des fêtes et musiciens, la désertion des fanfarons dans les rues de Vic a marquée les esprits. Et attristée la fête.
Les absents, une fois de plus, nous prouvent qu'ils avaient tort.
On sait, pour l'avoir signalé ici-même, que les groupes se méfiaient de la nouvelle organisation qui leur avait été annoncée en début d'année : récupérée par la mairie, au détriment de la Maison Bleue (le comité des fêtes qui est à l'origine de la présence des fanfares dans la fête), elle se voulait plus cadrée et sécurisée côté dortoir et repas.
Ca n'a pas plus, d'emblée. Plutôt que de venir constater d'éventuels changements et désagréments, les groupes ont préféré boycotter la fête. Sur l'air du "c'était mieux avant", la réaction frileuse des fanfares s'est chargée de relents conservateurs. Ou comment laisser aux mains des masses sonorisés, en rouge et blanc, un rendez-vous rare et précieux pour tous les musiciens.
Bilan : un souffle de fatalité a balayé la ville. Le temps serait venu pour Vic de changer de visage a-t-on entendu dans la bouche de ceux qui créent la fête.
Les fanfarons qui ont répondu à l'appel 2008 témoignent, eux, de leur bonheur et de leur fatigue enivrée. L'accueil laissait, certes, à désirer sur le plan des repas (mais pas plus que les autres années en fin de compte).
Merci donc à ceux que nous avons entendu chahuter pendant ce merveilleux week-end : La Grasse Bande et Los Teoporos (nos chouchous of course puisque bordelais), les Plaies mobiles (fidèles au poste et toujours aussi forts forts forts), Voiture 4, la Diane Rouergate....
Désolée pour ceux que j'oublie mais qui peuvent se manifester ici même.
Pour finir, un salut spécial aux formidables Piston Circus, un son à couper le souffle et une indéfectible fidélité à Pentecôtavic. La meilleure des fanfares.