Je ne résiste pas à la tentation d'évoquer la campagne municipale à Bordeaux. Héé, oui, la fanfare me passionne mais Bordeaux aussi et la période est propice aux échanges, débats, prises de position sur la vie culturelle dans notre chère cité d'Aquitaine.
Le mot est lâché, la CULTURE.
A Bordeaux, le sujet éveille les passions et pourtant nos deux principaux candidats Alain Rousset (gauche réunie) et Alain Juppé (droite presque réunie) ne semblent pas en avoir fait un enjeu majeur de leur campagne.
Rousset avait prévenu : "la culture sera au centre de la campagne municipale". On attend toujours. Le programme du candidat, actuellement président du Conseil régional, est en cours d'impression. Peut-être nous réserve-t-il quelques ambitions. Peut-être pas.
Juppé, lui, a livré ses 33 propositions pour Bordeaux. En matière de culture, notre édile n'est pas bavard. Son projet se résume à la candidature de Bordeaux comme capitale européenne de la culture en 2013. Le dossier, joli, disponible sur demande au Kiosque culture, allées de Tourny, fourmille d'idées fournies par les acteurs culturels bordelais, à tel point qu'il est difficile de l'évoquer en quelques mots. Courrez donc vous le procurer. La scène fanfare et ses réjouissances urbaines y sont elles aussi représentées, preuve du travail de collaboration mené pendant trois mois par le comité bordelais chargé de la candidature.
Je m'éloigne de mon sujet, quoique : la candidature bordelaise occupe pas mal les esprits et suscite des espoirs de changement que pourrait transcender un bon programme électoral.
Voici donc les quelques propositions de Juppé pour les 6 prochaines années de vie culturelle à Bordeaux :
(sic)
En matière de programmation culturelle
• mettre au point notre dossier définitif de candidature en mobilisant toutes les forces vives de la ville, de l’agglomération et de la région
• dès 2009, organiser un grand événement artistique et culturel, dont la préparation a été confiée à une personnalité d’aura internationale : Didier Faustino.
• développer le formidable potentiel de nos associations, compagnies théâtrales, artistes plasticiens…
Chacun tirera de ce programme son analyse personnelle.
Pour ma part, saxophoniste fanfaronne, activiste des Apéros fanfares à prix libre, pianiste, amoureuse du théâtre, des concerts, de l'émulation artistique en général, je rêve pour Bordeaux de grands événements populaires sur le pavé (fanfarons, aux instrus!!), de folie débordante dans les cours et arrières-cours, de soutien aux actions des associations culturelles locales dans le respect de leur indépendance, de dynamisation de l'emploi dans ce secteur, de circulation des cultures d'un bout à l'autre de la ville, de réelle concertation...
Il y a beaucoup à attendre de cette élection municipale. Après plus de dix ans de gouvernance Juppé, plus de 50 années de gouvernance de droite, il serait très regrettable que les principaux candidats se dérobent face au débat de la culture à Bordeaux. Que dis-je, de la polémique....
Los Teoporos, devant le Grand-Théâtre, en décembre 2007. Z'ont pas l'air contents les bordelais?